L’ostéopénie ou la fragilité osseuse peuvent-elles être à l’origine de la scoliose ?

L’ostéopénie correspond à une diminution de la densité minérale osseuse (DMO), moins marquée qu’une ostéoporose mais traduisant déjà une fragilité osseuse. Chez les adolescents, une question revient souvent : un os moins dense pourrait-il influencer l’apparition ou l’évolution d’une scoliose idiopathique adolescente (AIS) ?

Ce que dit la recherche

Une étude japonaise publiée dans Scoliosis (Aota et al., 2013) a exploré la relation entre densité osseuse et métabolisme osseux chez 41 adolescents atteints d’AIS (10 à 20 ans, moyenne 15 ans). Les chercheurs ont mesuré la DMO du rachis lombaire et des hanches par ostéodensitométrie (DEXA) et analysé deux marqueurs du métabolisme osseux :

Principaux résultats

Conclusion des auteurs

Chez les adolescents atteints d’AIS, la densité osseuse est fréquemment réduite et associée à une résorption osseuse excessive, ce qui pourrait contribuer à la fragilité osseuse observée dans cette population. L’étude ne prouve pas que l’ostéopénie “cause” la scoliose, mais elle suggère qu’un déséquilibre du métabolisme osseux pourrait jouer un rôle dans son aggravation.

Comment soutenir la densité osseuse à l’adolescence

La période adolescente est cruciale pour atteindre un pic de masse osseuse optimal. Une bonne hygiène de vie peut corriger ou améliorer une ostéopénie à cet âge :

À retenir

Même si l’ostéopénie n’est pas considérée comme une cause directe de la scoliose, soutenir la santé osseuse dès l’adolescence demeure essentiel pour réduire les risques de fragilité et optimiser la prise en charge de la courbure. Une stratégie complète combinant une alimentation adaptée, une activité physique régulière, des exercices spécifiques ainsi que des séances d’ostéopathie spécialisées pour la scoliose représente l’un des piliers fondamentaux de l’équilibre structurel du corps.